Moustiques tigres, ensemble, tenons-le à l’oeil !

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La lutte contre le moustique tigre : le rôle des agences régionales de santé et les missions des opérateurs.

En application du code de la santé publique, les ARS sont chargées de la surveillance entomologique des insectes vecteurs et de l’intervention autour des nouvelles implantations. Elles sont également en charge des mesures de prospection, traitement et travaux autour des lieux fréquentés par les personnes atteintes de maladies transmises par les moustiques tigres (dont la dengue, le chikungunya, le Zika, …).

Cette démarche est nouvelle au niveau national et répond à l’augmentation constatée de la pression par cet insecte vecteur, qui colonise très rapidement de nouveaux territoires, notamment à la faveur des évolutions climatiques. Systématiser la surveillance et la recherche du moustique tigre, c’est se doter d’une capacité d’anticipation en cas de problématique sanitaire avérée.

En juin 2020, l’ARS Grand Est a missionné des opérateurs habilités pour déployer un réseau de pièges pondoirs, permettant de détecter la présence du moustique tigre, notamment sur des sites à risque d’importation (ex : ports et aéroports au titre du Règlement Sanitaire International), ainsi que des sites sensibles (ex : établissements de santé, lieux à forte fréquentation).

Cette surveillance est activée chaque année de mai à novembre pendant la saison active de ce moustique.

Déploiement d’un réseau de pièges pondoirs dans l’Aube

Dans l’Aube, l’ARS Grand Est a confié la mise en place des mesures de surveillance et de lutte au Syndicat mixte ouvert de l’eau, de l’assainissement collectif, de l’assainissement non collectif, des milieux aquatiques et de la démoustication (SDDEA). C’est donc lui qui intervient sur le terrain.

Un réseau de 13 pièges pondoirs est installé sur le département, répartis sur des sites stratégiques, sensibles et/ou à forte fréquentation. Il s’agit de simples seaux noirs avec un fond d’eau dans lequel flotte un morceau de polystyrène. Un dispositif qui parait rustique mais qui représente un milieu d’accueil très apprécié de cette espèce.

Les pièges sont relevés toutes les 4 semaines et les échantillons récupérés font l’objet d’une analyse. Les résultats sont renseignés dans une base de données nationale et des comptes-rendus réguliers sont édités à destination de l’ARS.

La surveillance entomologique correspond au premier niveau d’intervention en matière de lutte antivectorielle. La détection du moustique tigre assortie de cas de maladies qui y sont liées entrainent des enquêtes de terrain et des interventions drastiques pour empêcher toute propagation. Rappelons qu’à ce jour, le moustique tigre n’a jamais été identifié dans le département de l’Aube.

Pour assurer au mieux l’ensemble de ces missions, le SDDEA s’est associé avec la FREDON Grand Est, apportant un appui pour la reconnaissance du moustique, et l’entreprise Ratunet, qui se chargera des traitements éventuellement nécessaires. L’ensemble de ces actions sont financées par l’ARS.

Comment signaler la présence du moustique tigre ?

L’ensemble de la population peut participer à la surveillance de cette espèce afin de mieux connaître sa répartition. Il s’agit d’une action citoyenne permettant de compléter les actions mises en place. Ainsi, les particuliers qui pensent avoir observé un moustique tigre peuvent le signaler sur le site www.signalement-moustique.anses.fr.

Un questionnaire permet de vérifier rapidement s’il s’agit bien d’un moustique tigre et, dans ce cas, le signaler sur le site.

Les opérateurs habilités sont chargés du traitement de ces signalements, ce qui permet de connaitre la progression de ce moustique sur le territoire. Plusieurs signalements ont été adressés ces dernières semaines et se sont avérés négatifs.

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